La Gazette des Tritons n°20

Bulletin d’information du Clan des Tritons

Septembre 2000

" Si ce n'est pas dans la Gazette, c'est que ce n'est pas net ! "

Clan des Tritons 7 Place Théodose Morel 69780 Saint-Pierre-de-Chandieu

( 04 72 48 03 33

Mél : bbjpg@club-internet.fr

Directeur de publication : Jean Philippe Grandcolas

Rédactrice en chef : Brigitte Bussière

Comité de rédaction : Yves Bouchet - Laurent Cadilhac - Fabien Darne - Jean Philippe Grandcolas - Véronique Guastavi - Laurent Mangel – Philippe Monteil - Alex Pont - Claude Schaan

Comité de lecture et de censure : Brigitte Bussière

Créée en septembre 1995.

Parution pluriannuelle à caractère trimestriel.

Tirage : 60 exemplaires.

Diffusion gratuite : membres + sympathisants + bibliothèque F.F.S. et C.D.S. Rhône.

 

Réunion du club le mardi à 21H00

au local du C.D.S. Rhône

28 Quai Saint-Vincent 69001 LYON.

Réunion principale le 1er mardi du mois.

 

Les colonnes de cette gazette sont ouvertes à tous.

Sommaire :

Editorial

La Gazette est une " grande fifille ", elle a cinq ans. Avec les cahiers précédents de compte-rendu de sorties, ce sont 18 années d’écrits, sans interruption depuis mai 1982.

18 années pendant lesquelles j’ai " tanné " les Tritons à faire les comptes-rendus. Il est donc temps de remercier tous ceux qui ont contribué à cette " œuvre ", et surtout, de poursuivre dans ce sens.

Quand on regarde dans le détail cette Gazette, il y eut peu de sortie pendant ce trimestre estival ; le gros " morceau " de cet été reste le camp à la Pierre, même si les résultats sont modestes cette année, l’engagement humain a été important et la connaissance du réseau un peu plus approfondie. Rendez-vous est pris pour 2001 !

Jean Philippe Grandcolas.

! &

Le compte-rendu des sorties

Ascension 2000 : Pélerinage dévoluard

Séjour CESAME-TRITONS dans le Dévoluy du 1er au 4 juin 2000.

Participants : Famille Monteil Berthomieu (4, CESAME-TRITONS), Famille Darne Tanguille (4, CESAME-TRITONS), Yves Bouchet (Bip-Bip, TRITONS) et CESAME : Famille Krupa (4), Florence Gaillard (Flo), Jean François Rodriguez (Jef), Christophe Tscherter avec Caro et Manon, David Cantaluppi, Michel et Yvonne Tscherter, Bernard et Cécile Sauvignet, Chrystèle Sanfilippo, Olivier Proriol.

Partis le mercredi soir, nous plantons la tente dans le camping de St Etienne en Dévoluy, le temps est magnifique. Les arrivées s’échelonneront jusqu’au vendredi soir.

Sortie du jeudi 1er juin 2000 au Chourum Daniel (Agnières-en-Dévoluy – Massif du Dévoluy - Hautes-Alpes.

Participants : David, Christophe, Florence et Jean-François, Fab et Bip.

Après une sympathique marche d'approche au soleil accompagnés par toute la bande, nous atteignons l'entrée du Daniel vers 11 h environ. Les autres ont pour mission de prospecter dans le talweg d’à côté pour repérer d’éventuels courants d’air et retrouver une autre entrée au Daniel. Deux trous souffleurs seront repérés.

Tous les kits ont été emmenés et tout le monde a son matériel au complet, c'est donc vers 12 h que nous commençons à jouer avec nos descendeurs. David part devant et équipe la première partie du trou, puis c'est au tour de Fabien, les autres étant chargés de transporter le matériel pour l'escalade (vivement que ces maudites batteries se déchargent !).

Nous nous retrouvons à la base des puits vers 14 h. Là, deux équipes se forment. David et Jean-François vont remonter le dernier puits et effectuer un pendule un peu plus haut pour trouver éventuellement un passage intéressant (pourquoi pas ?). L'autre équipe remonte jusqu'à l'escalade terminale qui n'a pas été franchie l'année passée à cause de batteries déchargées et de mèches qui tournent à l'envers.

Après une progression un peu longue par un faible débit d’eau, nous nous accordons quelques friandises et une bonne soupe chaude préparée par Florence. Fabien se propose pour l'escalade, et je l'assurerai. Quelques gouttes d'eau s'écoule de la paroi mais seulement 3 coups de perceuse suffisent pour franchir l'obstacle. Christophe et Fab partent en éclaireur pour évaluer la première. Nous mettons peu de temps à comprendre, Florence et moi-même, que la suite est bien là. Nous empruntons donc le passage, d'abord un peu de ramping, pour aller de découverte en découverte : galeries, escalades en libre... mais attention des blocs sont quant même instables ici, puis une grande salle et des départs de tous les côtés, et là, les ossements d'un cheval. Tout pour nous faire espérer une sortie possible à l'extérieur. Eh bien non, Fab et Christophe nous rejoignent après avoir bloqué sous une trémie...

Le bilan de la journée reste très prometteur, mais nous décidons pour l’instant de faire demi-tour et de remonter le matériel d'escalade...

Sortis du Daniel vers 3 h par une nuit très étoilée, mais froide.

TPST : 13 h.

Compte-rendu de Yves Bouchet " Bip-Bip ".

Vendredi 2 juin 2000

Tentative de grasse matinée, mais décidément il fait trop chaud sous les tentes ! Toilette et lavage du matos ressorti occupent tranquillement notre matinée jusqu’à l’apéro. David, Jef, Flo, Lo et Bip Bip partent en reconnaissance dans la via ferrata de la Souloise à l’entrée de St Etienne. On décide de faire la première partie, la plus facile, avec les enfants. C’est pas mal quoiqu’un peu répétitif (délonger, relonger, délonger, relonger, etc.) et quelques passages ne laissent pas les enfants indifférents… Philou et Fab poursuivent dans la dernière partie qui est plus encaissée. C’est chouette, mais que de ferraille pour si peu !

On apprend que Colette et Erwin ne viendront pas, s’étant fait dévalisé la voiture lors d’une pause déjeuner vers le Pré de la Rencontre. Tout à disparu : argent, papiers, lunettes, appareil photo et surtout clés de la maison ! Ils rentrent donc précipitamment pour faire changer les serrures. Quelle galère !

Bip Bip, Flo et Jef rentrent chez eux en fin de journée.

Le soir, l’équipe présagée pour le lendemain au Daniel (il n’y a pas beaucoup de candidats…), prépare soigneusement son matos et sa bouffe. Coucher tôt car on a prévu de se lever à 5 h pour être à l’heure le soir pour le barbecue avec toute la troupe !

Samedi 3 juin 2000

Participants : Phil, David, Lo, Fab

On monte à la fraîche, c’est superbe. On descend dans le trou à 7 h 15 (record à battre !) et 50 minutes plus tard on est en bas du Puits Giraud ! La remontée de la Belle Bleue est beaucoup plus rapide que l’autre jour et vers 11 h, après un petit casse-croûte, on peut attaquer la topo. Fab au carnet, Lo aux stations, Philou, qui a mal au ventre, aux appareils tandis que David part devant repérer les passages, équiper certains ressauts et fouiller. C’est long, forcément long, on lève près de 50 visées pour moins de 200 mètres de topo en plus de 3 heures. Il faut reconnaître que même si certains passages sont grands et beaux, si la salle du Crâne est très grande, le parcours reste émaillé de quelques difficultés souvent mondmilcheuses qui ralentissent quelque peu la progression. On n’a pas vraiment le temps de fouiller car il faut tenir les horaires. Les galeries se terminent sur trémies mais de nombreux puits arrivent par le plafond et certains courants d’air sont très sensibles. Le terminus est à –12 par rapport à l’altitude de l’entrée du Daniel, on est remonté de 82 mètres ! On plie les gaules et on repart en essayant de ne rien laisser (il reste sur place une bite à carbure à moitié remplie de chaux suite à un quiproquo). On rééquipe quelques passages en descendant et on évalue ce qu’il faudra pour déséquiper (prévoir 3 kits, clé de 10 et clé de 13, marteau). Retour à la base du puits Giraud vers 16h30. Fabien et David déséquipent pendant que Philou se barre devant pour aller déposer sa grosse commission et que Laurence, esseulée, erre sans lumière entre les deux équipes…

On finit avec 3 kits bien lourds pour 2 mais on est content de notre journée.

Sortie au soleil vers 19h. En descendant, Fab trouve un trou à courant d’air bien placé au-dessus de la grande salle. On le désobstrue rapidement. Une toute petite galerie lui fait suite, mais elle est colmatée, il faudra revenir avec de quoi parler.

On arrive à 20h30 sous les yeux ébahis des copains qui font griller les merguez. La vie est belle !

TPST : 11h45

Les autres ont fait une superbe balade jusqu’au col de Rabou (1888 m), à l’est du Pic de Bure. Le soleil a tapé fort et Matéo a des " clopes " sur les épaules (il s’avèrera plus tard que ces cloques sont dues à des piqûres).

Dimanche 4 juin 2000

Lever pas trop tardif. Petit déj et lavage du matos. Les gens partent peu à peu et c’est la famille Darne-Tanguille qui ferme la marche après une petite glace vers 16h. Retour sans encombre.

Compte-rendu de Fabien Darne.

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Ascension 2000 : week-end méditerranéen

WE Ascension Alpes-Maritimes: du 1er au 4 Juin 2000

Participants :

Hélène Tanguille, Pierre-Jean Borel et Antonin,

Olivier Venot et Odile Penot et Héloise,

Bertrand Houdeau,

Véronique Guastavi, Laurent Cadilhac et Zoé.

Point de ralliement: le camping de St Vallier de Thiey (06).

Le jeudi après-midi : Siagnole de la Pare (300 m de dénivelé ; 2500 m jusqu’à la confluence) pour Pierre-Jean, Olivier, Bertrand, Véronique et Laurent.

Nous laissons une voiture à l'usine hydroélectrique de St Cézaire dans la vallée de la Siagne non loin de la grotte de Pâques et nous montons avec l'autre à Escragnolles.

Il est environ 16h30 quand nous attaquons la descente, chaleur sous les combi néoprènes : tout le premier tronçon est à sec. Nous désescaladons vasques et marmites qui habituellement doivent se sauter. Enfin voilà la source de la Pare, fraîche et abondante, elle fait tout de suite un saut de 18m pour atterrir dans une grande vasque profonde.

Pierre-Jean rappelle la corde, la love puis la lance dans la direction de ceux qui le précède, en oubliant qu'une corde ça coule ...il n'y a plus qu'à plonger à 4 m de fond, en 2 fois, c'est bon !

La descente se poursuit dans une vallée verdoyante où le cours d'eau saute sur les tufs puis changement d'ambiance, la rivière s'encaisse dans un corridor de quelques mètres de large, dans lequel la lumière a du mal à pénétrer.

Nous suivons alors la rivière qui régulièrement saute une marche sur un barrage carbonaté jusqu'à trouver le niveau de la Siagne.

Il est 19h30, théoriquement dans 2h nous sommes aux voitures, car le retour peut se faire en longeant un aqueduc en rive gauche de la Siagne, puis en empruntant un GR jusqu'à l'usine électrique.

Pas d'aqueduc en vue, bizarre, bizarre, après avoir gravi près de 200 m de dénivelé positif sur un chemin pierreux, nous trouvons enfin la conduite que nous suivons vers l'aval ...

22 h 30, nous marchons toujours, putain, qu'est-ce que c'est long ..., la nuit tombe lorsque nous arrivons enfin à une route et à une usine électrique, sauf que là nous sommes suspendus 300 m au dessus du lit du cours d'eau.

Des conduite forcées plongent vers la vallée, plus bas il doit y avoir une autre usine électrique et notre voiture garée à côté ! On dévale donc dans une nuit de plus en plus noire le long des tubes métalliques, escalier, échelle, escalier, échelle, merde attention la marche !

Il est 23h30 quand nous rejoignons notroto ça nous a pris 7 h au lieu de 5 ... mais qui avait lu le topo ?!!

Hélène et Odile commençaient à s'inquiéter, sauf les gosses qui dormaient du sommeil du juste.

Repas spaghetti.

Le vendredi :

Grotte de Pâques (+50/-50 ; 7560 m) pour Odile, Bertrand et Pierre-Jean et Véronique.

C'est Eric Gilli spéléo (du CAF de Nice) et hydrogéologue à ses heures qui officie dans le rôle du guide local.

Le départ est prévu à 8H30, mais les émotions de la veille ne favorisent pas un démarrage express. Laurent et Zoé nous accompagnent à l'entrée de la grotte. Eric nous fait découvrir les trois parties de la cavité, mais nous calerons devant les Gours de Tony où la perspective de ramper dans la boue ne motive que modérément les volontaires. La grotte est belle, (un peu basse dirons certains - certaines ?) Nous retrouvons le soleil en sortant et allons voir la source de la Foux (de St Cézaire) d'où émergent les eaux de la grotte de Pâques une centaine de mètre en aval - deux grimpeurs s'essayent dans un surplomb au dessus.

Spaghettis bolognaise au camping pour tout le monde - Eric nous quitte pour la Roumanie le lendemain.

TPST: 3 h env.

En fin d'après-midi, balade aux sources de la Siagne.

Journée plage pour Olivier et Héloïse.

Le samedi :

Aven du Calernaum (-450 ; 6 km en 1991) - Plateau du Calern pour Odile et Olivier, Bertrand, Laurent.

Aujourd'hui nouveau guide, c'est Jean-Pierre Marie très sympathique spéléo niçois et maître es travaux acrobatiques qui nous accompagne.

Nous passons par l'observatoire astronomique, porte d'entrée du plateau où le gardien après une petite visite de courtoisie, nous ouvre la barrière qui livre l'accès aux véhicules. Sur le plateau hormis les paraboles du CERGA, rien ne dépasse et le paysage est plutôt lunaire.

Casse-croûte puis descente, il est 11h.

L'entrée désobstruée de l'aven s'ouvre sur le flanc d'une doline, coup de bol, le gouffre est en ce moment entièrement équipé et vient de faire l'objet d'un rééquipement complet sur broches. Les puits s'enchaînent donc rapidement; 35, 20, 30, 20 puis 80 m.

A -200 m on arrive sur un magnifique plan de chevauchement calcaires du Dogger sur les marnes cénomaniennes qui jouent le rôle de lubrifiant. Ici la tectonique est toujours active, et le plateau bouge lentement, ce qui pose quelques problèmes de coordonnées relatives pour les mesures de l'observatoire. Avec l'aide des spéléos, les astronomes vont tenter de mesurer dans le gouffre les déplacements relatifs de chaque compartiment.

Le gouffre forme un joli réseau qui s'inscrit pour toute la première partie au niveau du chevauchement calcaires / marnes, puis exclusivement dans les calcaires quand on se rapproche vers le nord d'un axe synclinal.

Jean Pierre nous a fait faire un joli circuit peu parcouru dont Ali Baba très concrétionné (excentriques et bouquets d'aragonite), nous lui avons aussi donné un coup de main pour refaire les visées topo d'un bouclage douteux. Il est en effet en train de reprendre la totalité de la topo de gros réseau (env. 15 km) pour mieux cibler les explorations en vue d'une jonction avec les réseaux Baoudillouns et Moustiques (20 km également) qui devraient jonctionner à terme.

Vu le temps nécessaire pour aller au fond et ressortir (30 h), les volontaires se font de plus en plus rares, un autre accès avec la surface serait aussi le bienvenu.

Nous ressortons vers 19h, café au refuge du S.C. Laurentin qui se fond dans le lapiaz, l'occasion d’avoir la topo des 3 grands gouffres du secteur sous les yeux, les sources des Fontaniers et Bramafan sont encore loin.

Retour au camp - diner ratatouille.

TPST: 8h.

Balade familiale pour les Borel/Tanguille, Véronique/Zoé et Héloise notamment à Gourdon qui domine les Gorges du Loup.

Le dimanche : canyon Clue d'Aiglun (80 m de dénivelé ; 1 km).

Nous formons 2 équipes pour qu'un maximum de parents puissent descendre en gardant Héloise et Zoé en alternance, Bertrand gardant les parents pour sa part. La distance et les lacets de la route ont eu raison d'Hélène, qui est restée sagement au camping, ça nous a sans doute évité un prématuré!

Equipe 1 : Bertrand, Pierre-Jean et Laurent

Equipe 2 : Odile, Olivier et Véronique

Le timing est parfait et cinq minutes après être arrivés au pont enjambant l'Estéron, l'équipe 2 voit arriver les 3 de les kipes 1 avec leurs kits.

La gorge est grandiose et l'Estéron a un bon débit. Certaines vasques rappellent bien et le torrent s'engouffre par moments dans des étroits, vraiment 13 et 3, mais ça s'évite en vires. Sinon pas mal de nage aussi dans cette clue superbe, qui comprend 2 tronçons très encaissés coupés par un très joli cirque à mi-parcours.

Descente: 2h45 + 30 mn pour l'accès.

Le dimanche soir: retour

Plus ou moins bouchonneux suivant les options prises : route Napoléon ou autoroute.

WE varié et soleil au RDV - à rééditer sans doute.

Compte-rendu de Véronique et Laurent.

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Promenade d’un soir en Bugey

Mercredi 7 Juin 2000 : La Burbanche (Ain)

Donc, un certain mercredi soir de l'an de grâce 2000, un 07 Juin pour être précis, quatre compères plus un novice s'étaient donnés rendez-vous à La Burbanche pour explorer une future grande classique de l'Ain, La Falconnette, dont l'inventeur est un Triton. Un certain FD (pour ne pas le citer ) ayant du retard, quelques-uns attaquèrent au rhum blanc 4 épices.

Vu l'heure avancée, un repas frugal mais sympathique précéda le départ la nuit tombante, nous parvînmes à l'entrée. Et là, nous fûmes tout de suite dans le bain (sic), eau boueuse, galerie basse, voire très basse mais toujours un bon courant d'air. Guy s'attaqua à une étroiture sévère qui n'était pas la suite logique. Le réseau en cours d'exploration a été parcouru en reptation sur quelques mètres et seul Guy poussa une pointe jusqu'au moment où il dût quitter son casque. Retour à nuit noire.

Hauteville ne risque rien au niveau de ce TROU...

TPST : 2 H.

Participants : F. Darne, G. Goumaz, G. Lamure, A. Pont, C. Schaan.

Compte-rendu de Claude Schaan.

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Pentecôte 2000 : Pélerinage fédéral

10/11/12 Juin 2000 :

Congrès National F.F.S. à Tarascon-sur-Ariège (Ariège).

Participants Tritons : Fabien Darne – Laurence Tanguille – Alex Pont – Benjamin Richard – Gérard et Martine Kalliatakis.

CR de Fab et Lorenzo sur demande.

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Promenade dominicale sur l’Alpe

Dimanche 18 Juin 2000 :

Massif de l’Alpe – Chartreuse.

Part. : Yves Bouchet " Bip-Bip – J.P. Grandcolas – Bertrand Houdeau – Guy Lamure.

Départ de St-Pierre, un peu avant 8H. Montée en 2 H environ. Il fait très chaud et certains vont griller toute la journée !

Reprise d’une cavité repérée par Guy Lamure en hiver : golet SPa 17. L’équipement et le dynamitage sont effectués par Guy et Bertrand. Un seul tir effectué, car nous n’avons qu’un détonateur et les accus du Spit 324 emprunté à France Télécom ne sont pas très performants ! La finition se fera au burin et à la massette. Descente d’environ 17 mètres, la suite est centimétrique ! Mais il reste d’autres passages à dynamiter pour trouver une hypothétique suite ; petit courant d’air soufflant.

A 10 mètres de ce trou, il reste à voir le gouffre n°90 ou golet des Embrumés. T.P.S.T. : entre 3 et 4 H.

Compte-rendu de J.P. Grandcolas.

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Moucherolle : Le retour

Mardi 27 Juin 2000 :

Villard-de-Lans – Massif de la Moucherolle – Isère.

Part. : Fabien Darne – Guy Lamure – Benjamin Richard.

Obj. : Les Lattes, reprise.

Départ de Saint Pierre, vers 7h30… On a beaucoup de matos, de quoi faire péter la montagne et au cas où, de quoi visiter toutes les cavités de la Moucherolle Souterraine !

Il fait assez beau mais nuageux. Café, pain au salon de thé à Corrençon.

Sur le parking du Clot de la Balme à Corrençon on décide par précaution d’essayer le perfo. Bien nous en prit ! Refus obstiné de tourner ! Il est complètement rouillé, grippé et le réservoir d’essence est vide ! On se dit qu’il doit être foutu… En faisant venir de l’essence, on arrive à décoincer le cylindre petit à petit… Mais il ne veut rien savoir. On s’allège donc et part pour un repérage de cavités à reprendre. Il doit être 11h ?

Montée par les murs de la piste noire (piste des 2 Moucherolles ?) puis bifurcation à gauche pour prendre les pistes confluant vers le Balcon de Villard. On continue à monter. Après avoir longé sur la droite une grande combe on arrive sur un replat avec une succession de petites dolines en sous bois à droite. Le Scialet des Lattes s’ouvre dans la pente à 50 mètres sous les tôles. Le Karl est juste en contrebas. De là, montée au TA28. On mange. Benj et moi nous équipons. J’équipe le P15. Visite du névé et des petits départs, rien. En remontant, visite de la conduite forcée (coupoles d’érosion au plafond) à mi puits. Il y a un très fort courant d’air soufflant. La petite galerie se poursuit par un méandre étroit qui plonge. Arrêt sur 2 ou 3 virages à faire péter avec écho très proche. Il y a eu déjà quelques tirs dans le méandre. A revoir d’urgence !

On repart vers le TA29, vers Font Bressan. On passe devant le Moussu, recouvert par la piste de la perdrix blanche, pauvre trou !

On arrive au TA29 coincé entre 2 pistes sous un malheureux pin… L’entrée a été bouchée par 3 énormes blocs ! La rage nous prend on décide de lui donner une seconde vie, après tout il est à nous ce trou ! Avec l’aide d’un balancier (je me mets en contrepoids) et de la force de notre rage, on sort en moins d’une heure les 3 blocs dont certains doivent friser les 300 kilos ! On descend le P28 assez étroit. Visite de la grande galerie (nombreuses formes de creusement en régime vadose, perte glaciaire ?) qui lui fait suite. La désob envisagée dans la trémie est un gros chantier, pas très motivant pour l’instant. On remonte le ski trouvé en bas ( ! ! ?) et on le plante à l’entrée, Dieu reconnaîtra les siens !

Retour par le côté Combeauvieux à la recherche des Sangans, qu’on ne trouvera pas. La descente est terrible pour les cuisses et les genoux !

Un verre à Villard, il fait beau. Retour sur Lyon vers 20h…

Compte-rendu de Fabien Darne.

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Laurent R. chez les Ursus

Massif : Arclusaz Margeriaz - Savoie

Date : 01 juillet 2000

Terrain de jeu : Chaudannes…

TPST : 0H15

Les joueurs :

Jean BOTTAZZI " Bozzo " - Ursus et S.C.Savoie

Gaëlle DENAVIT  - Ursus

Laurent MANGEL " Lorenzo " - Ursus

Laurent RICHARD - Clan des Tritons

Vincent VIELLEROBE " Vince " - Ursus

But du jeu : Eviter les orages

Déroulement : Lorenzo, Gaëlle et Laurent vont à Chaudannes pour récupérer les tuyaux afin de les amener au Lot du Bois. Mais, c'est Tchernobyl dans la forêt et l'entrée est bouchée. Avant de rentrer à Saint Martin, vers 11 h, nous informons Vince de la mauvaise nouvelle. Celui-ci, se fera attendre jusqu'à 14 heures. A cause des prévisions météo catastrophique, nous décidons de ne pas tenter notre chance sous terre. Nous partons donc prospecter au dessus du Pissieux (jusqu'au crêtes). Nous ne trouvons rien de probant si ce n'est deux jolis départs en interstrates sans courant d'air en milieu d'escarpement.

Une fois rentrés à Saint Martin, Bozzo ne croit pas à la disparition de Chaudannes. Il se rend donc là bas avec Lorenzo, Vince et Gaëlle. Après 2 minutes d'étonnement, Bozzo repère l'entrée sous un bloc. Dix minutes de désob et Vince ressort les tuyaux.

Massif : Margeriaz - Savoie

Date : 02 juillet 2000

Terrain de jeu : Lot du bois TPST : 4 H

Les joueurs :

Gaëlle DENAVIT Gaëlle - Ursus

Laurent MANGEL " Lorenzo " - Ursus

Laurent RICHARD - Clan des Tritons

Vincent VIELLEROBE " Vince " - Ursus

But du jeu : Désamorçage 3ème bain et désamorçage siphon qui suit.

Déroulement : Après une longue discussion, portant principalement sur les mauvaises prévisions météo, nous décidons d'aller au Lot du Bois. Après une inertie prolongée, nous rentrons vers 11h30 dans la cavité. Vince et Gaëlle avance avec les tuyaux et Lorenzo et Laurent suivent doucement. Arrivé à la VM, nous attaquons son désamorçage. Au bout d'une vingtaine de minutes à remplir le tuyau, l'opération est réussie. Nous préparons ensuite le remplissage du plus long tuyau "de Chaudannes" et Lorenzo s'immerge dans la VM et pousse le tuyau jusqu'au siphon. La communication n'est pas évidente. L'amorçage semblant effectif, Lorenzo revient. Le tuyau est un peu court. Nous remplissons donc le deuxième pour le mettre au cul du premier. Lorenzo retourne se baigner et immerge le tuyau à environ –1.5 mètres dans le siphon. L'opération semble réussie. Mais le tuyau s'arrête soudain de couler. Ne connaissant pas la nature du désamorçage et Lorenzo étant gelé, nous décidons de rebrousser chemin. Nous laissons 3 bouteilles pour les futures remplissages.

Dehors, nous discutons avec la maréchaussée, inquiète de voir une voiture garée à cet endroit. Puis chacun rentre chez lui.

Compte-rendu de Laurent Mangel.

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Les aventures ryobiques de Beb et Fab (Acte 1)

Moucherolle - Mardi 11 juillet 2000

Part. : Béb, Fab.

Obj. : le TA28, boum-boum, première, youpi !

Le perfo est réparé (200 F) non pas grâce à la bonne volonté de Bertrand mais bien grâce à celle de Monsieur Bertrand (comprend qui peut !)… Il tourne comme une horloge mais revient de loin !

Départ de Saint Pierre vers 7h30, le temps est exécrable, il faut vraiment qu’il y ait rien à la télé pour mettre des spéléos dehors par un temps pareil ! On est motiv’ à donf’. Café, pain au salon de Thé de Corrençon puis Clot de la Balme. Comme ça exagère, on s’équipe dans le hall d’un immeuble quasi désert, ambiance Pierre Saint Martin, on aime…

On monte chargés comme des bourriques, il est 10h20. Il pleut à verse, mais tout s’arrange dans les murs lorsqu’on rencontre la neige vers 1500 m d’altitude. En short, ça va pas trop mal… Visite aux Lattes, pas de courant d’air, m… ! On monte dans 5 cm de neige fraîche au TA28. On essaie de protéger nos affaires sous les arbres avec une bâche, enfin un échantillon de bâche… On s’équipe et on attaque direct. Le courant d’air est aspirant, c’est super ! La journée s’annonce bien finalement… Le perfo démarre au quart de tour. Je perce la moitié d’un trou comme dans du beurre avec la mèche neuve. Le perfo cale. Il manque d’essence, on refait le plein, y’a bon glou-glou, hein ? Vu les dimensions du chantier, difficile de tirer le lanceur sans s’éclater les coudes contre la paroi (ce qui sera d’ailleurs fait, même la paroi elle a eu mal !). Bref au bout d’un quart d’heure d’essais infructueux, marche à recule pour démarrer la mobylette couché sur le côté (c’est vachement mieux !). Ca repart, je m’enfile dans le méandre tenant le doigt sur l’accélérateur. Le premier trou est rapidement terminé, le deuxième entamé au quart lorsque le perfo cale à nouveau. Ah ? Serait-il plus malade qu’on ne l’a d’abord crû ? Rebelote, nouveaux trous de coudes dans la paroi, nouveau superbe moment de détente avec ce gentil marteau perforateur thermique d’importation japonaise, mais rien. Pendant que Bébert installe la ligne, je m’endors dans le méandre, le bébé contre moi. Bon faut se ressaisir. Marche à recule, sur le côté, on lance.. M… ! La ficelle a cassé ! C’est normal, quand tout va bien ça peut que se dégrader et quand tout va mal, y’a rien qui dit que ça peut pas empirer… (cf. Loi de Murphy). On sort la trousse de réparation. Je tripatouille le lanceur (ça faisait longtemps !), je rabiboche le ficelou, je remonte et zaï, d’un grand coup de coude contre le plafond je recasse la ficelle au milieu ! Super ! Bon quand c’est comme ça faut pas trop insister, on pourrait même se casser une tête en descendant ou se faire mouiller les vêtements… Je charge les 1,25 trous. On installe le bourrier et boum ! Le courant d’air étant aspirant on va voir tout de suite ce que ça a donné. Bon travail. Le virage droit est presque entièrement parti. On nettoie, on va voir un peu plus loin, non sans s’être croisé dans le méandre (alors là bravo ! On se serait cru à la Falconnette un beau soir de juin…). On plie les gaules, retour fissa à la voiture, il grêle, et on est gelé !

On se change et on bouffe dans le hall de notre nouveau squatte (repérage des lieux pour une éventuelle hibernation, mais c’est pas l’top, trop d’appartements !). Retour à Saint Pierre vers 19h.

On répare tout de suite le perfo. C’est bon ça marche, on se fixe RDV pour le mardi suivant.

Moralité, comme j’aurai pu l’écrire quelque part et conformément à la loi de Murphy : " le produit du poids de la charge transportée par la dénivellation est exactement inversement proportionnel au nombre de mètres de première réalisé ! Il peut bien sûr être majoré de la quantité de précipitation… "

Compte-rendu de Fabien Darne.

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Spéléo sous lou larzac

Week-end du 14 juillet – Grotte du Banquier – Causse du Larzac – Saint-Etienne-de-Gourges – Hérault.

Part. : Thierry Flon – Jean-Yves Molinaro + G.S. Montpeyroux (Hérault).

Une sortie de reconnaissance et 2 sorties de désobstruction de 13/14H.

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Les aventures ryobiques de Beb et Fab (Acte 2)

Moucherolle – Mardi 18 juillet 2000

(Version officielle)

Part. : Bébert + Fab

Départ 7h30 de St Pierre, montée à Corrençon. On s’arrête au salon de thé pour le traditionnel café, on commence à avoir nos habitudes… Essai de perfo, tout va bien, il fait beau et on est bien motivé. Montée en 55 minutes au TA28, il est 11h. On se prépare. Le trou souffle à fond. Fab descend, équipe et essaie de démarrer l’engin maudit. Manifestement, il n’aime pas le froid. Compte tenu de la position allongée dans la galerie, la ficelle frotte sur le bord en plastique du lanceur et s’use à toute vitesse. Elle casse ! Ca commence bien. On a tout prévu donc réparation couché dans le méandre. On relance l’engin, ça marche, Fabien s’avance et commence à percer en prenant quand même un peu des gaz dans la tête (c’est mieux quand ça aspire !). Tir, boum ! Un virage en moins. Déblaiement, ça manque de place pour évacuer, surtout les gros, qu’on est obligé de recasser à la massette. On essaie de relancer la mobylette, impossible ! Moults essais plus tard, la ficelle casse ! Cette fois c’en est trop ! On n’a pas que ça à foutre. Il est 13 h 30. On remonte, on mange et on décide de redescendre pour brasser matos GDP à Saint Pierre, car on est bien taquet au niveau préparation.

Retour à St Pierre vers 16 h.

Le méandre a été baptisé : " coudoburnes ".

Compte-rendu de Fabien Darne.

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Week-end haut-saônois

Samedi 29 juillet :

Réseau du Chaland (8000 m environ) – Arbecey – Haute-Saône.

Part. : Damien Grandcolas (A.S.H.V.S. – 70) – Jean Marc Lebel (C.L.R.S. – 54) – Laurent Oswald (U.S.A.N. – 54) – Denis Drumetz (Nictalopithèques – 25) – J.P. Grandcolas (Tritons – 69).

Nouvelle plongée pour Jean Marc dans le siphon 3 de l’actif " La Furieuse ". Entrés vers 13H, sommes au fond en ¾ H.

Laurent reste au bord du siphon. Les 3 autres vont gratter dans l’affluent Sable : cheminée colmatée et début de désob dans un conduit " glauque " !

RDV prévu à 17 H avec le plongeur. Timing respecté : nous arrivons au siphon alors que Jean Marc émerge. Il a exploré encore une bonne centaine mètres de conduit noyé, mais à perdu une partie du débit et s’est arrêté dans un laminoir. Retour rapide comme d’hab. Sortis entre 17H30 et 18H. Il pleut !

Le soir, soirée barbecue sous marabout dans le champ à proximité du trou, avec une trentaine de spéléos locaux, nous avons pu rencontrer quelques spécimens de spéléos très atypiques ! rarissimes ! à protéger ou à éviter ? ? " Les Passionnés du Monde Souterrain ", pour ne pas les nommer ! Un nouveau club haut-saônois est aux portes de la fédé, son nom : " Groupe de Pénétration Profonde ", si ! ! Laurent Galmiche, président du C.D.S. 70 et nouveau membre du CD de la FFS veut changer de département ! Quelle soirée !

Compte-rendu de J.P. Grandcolas.

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Humides aventures Pyreneennes

Dimanche 23 au lundi 31 juillet 2000

Gouffre des Partages – Arette-La P.S.M. (Pyrénées-Atlantiques).

Participants : Bertrand Hamm – Benjamin Richard – Alex Pont – Alain Moreau – Philippe Monteil – Fabien Darne – Yves Bouchet - Séverine Andriot (Vulcains).

Equipement : réalisé dimanche après avoir cherché les cordes tout le samedi (elles étaient cachées pour que la zezette ne les mange pas).

Lundi : départ première équipe (Beb, Benj, Sev, Alex), départ pour le bivouac très chargé : 10 H.

Mardi : la même équipée part du bivouac pour installer un nouveau bivouac au fond. Le trou est en crue, nous abandonnons le matériel en prévoyant de revenir le soir au bivouac de -680. Nous arrivons à Germinal, le niveau de la rivière est haut, mais le passage est libre et sec : Nous passons faire un peu de topo dans la salle P Roy. 4 heures plus tard, nous repassons Germinal, .... il n'y a plus de CA ????, puis , une flaque boueuse ... Nous sommes bloqués, comme matériel nous avons de quoi poser un bivouac, du carbure, mais pas de bouffe (les restes de midi), et pas de duvets ..., nous nous installons pour la nuit.

Mardi : en surface l'équipe 2 (Aldo, Philou, Fab et Bip Bip) attend pour descendre le retour du beau temps (au total à confirmer, pluie de 5 h du mat, à 12 h).

Mercredi : au fond pas grand chose, ça caille, le niveau du siphon a baissé très vite, mais celui de Germinal baisse très doucement.

Mercredi : Equipe 2 descend au bivouac.

Jeudi : Au fond le CA s'est amorcé dans Germinal, nous tentons le passage le matin, mais l'ambiance n’est vraiment pas chaude, nous attendons encore. Nous fouillons la salle et trouvons au sommet un départ avec un bon CA à desober (shunt très probable), le soir nous voyons arriver Stéphane Emmer, ils ont passé la journée à vider Germinal. Nous pouvons enfin retourner au bivouac et manger...

Jeudi : l'équipe 2 plus Stéphane et Fabien 2 trouve notre matériel et descend vers Germinal. Ils passent la journée à vider Germinal.

Vendredi : refonte des équipes : Aldo, Bip, Sev, Beb, Alex : retour en surface. Les autres, suite des explos.

Samedi : Au fond ????

Samedi en surface : nettoyage, balade / prospecte sur la zone de la salle de l'éclipse (à la limite des flyschs), arrivée des équipes de cette semaine.

Dimanche : retour sur Bourg.

PS : J'ai repris la ligne de mes 20 ans.

Compte-rendu de Alexandre Pont.

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Gouffre des Partages – acte 1

Quelques nouvelles des explorations au Gouffre des Partages. Premier camp.

Une première équipe de 4 descendue lundi 24 juillet pour installer un deuxième bivouac dans la salle de l'Eclipse vers -950 a été bloquée 48h par une crue qui a noyé le boyau Germinal désobstrué en 1999 au-dessus du siphon de -700. Il a fallu l'intervention de la deuxième équipe descendue le mercredi pour délivrer les 4 copains, et le passage est toujours plein d'eau 1 semaine après !

Après remontée prématurée de plusieurs et recomposition des équipes, un groupe de 5 a pu installer le deuxième bivouac, baptisé Songe d'une nuit d'été, dans la fabuleuse salle de l'Eclipse aux dimensions colossales (sans doute 1km de circonférence...). Topographie de la grande salle et de la galerie qui lui fait suite, fouille du fond, descente d'un petit puits avec arrêt sur siphon dans le point bas actuel du réseau (vers -1000 m), repérage d'une escalade et début d'une désobstruction avec courant d'air (la 8ème...), reprise d'une partie de la topographie entre le Chaos d'Armageddon et le laminoir Le silence des Agneaux furent les occupations de cette équipe. Soit au total plus de 1700 m de topo pour 6 jours passés sous terre.

Une nouvelle équipe de 5 est descendue lundi 31 pour faire des photos des grandes salles et galerie, quelques images vidéo et de la topographie. Une autre équipe doit descendre mercredi pour aménager Germinal et tenter d'ôter cette véritable épée de Damoclès qui pèse sur les explorations.

Cette semaine également, une équipe SG Forez et SC Villeurbanne reprend les désobstructions dans le M31, afin de jonctionner avec les Partages et une équipe Tritons commence des prospections sur Zampory afin de trouver une entrée plus basse en collaboration avec les équipes de la zone (Abimes, etc.).

Pour l'Interclubs Gouffre des Partages,

Fabien DARNE

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Compte-rendu journalier Dimanche 23 au lundi 31 juillet

Par Philippe Monteil.

Dimanche 10h, rendez-vous chez moi pour Benj et Bip-Bip. Odile doit nous amener les papiers de Bébert (elle arrive en premier malgré un réveil difficile). Puis c'est au tour de Benj de déposer ses affaires en bas de "ma tour".

En attendant les autres (Bertrand qui doit nous amener les sherpas et Bip-Bip avec qui nous devons rejoindre le chalet de l'ARSIP), nous entamons une partie de foot-parking avec Julien.

Bip arrive enfin avec Bip, il ne nous manque que les sherpas. La voiture est pleine quand Bertrand arrive pour nous donner le reste du matériel qu'il avait récupéré chez Spélémat.

Après un petit détour chez Benj qui avait oublié sa veste, la 21 de Bip s'engage pour un long voyage …

9h de route avec quelques arrêts imprévus. Benj à cours de cloppes, une odeur de merde insupportable provenant de mes pieds (j'ai marché dans une merde lors de l'arrêt cloppe). Nouvel arrêt en catastrophe pour un nettoyage de fortune.

Puis c'est au tour de Bip-bip de provoquer le troisième arrêt au péage de Toulouse pour une perte de sa carte bleue que l'on va retrouver dans le vide poche de la portière…

Enfin vers 19h on s'arrête pour décharger dans l'antre de Thomas (jeune insalien qui garde le chalet de l'ARSIP). Nous ne sommes pas les premiers. Aldo, Beb, Fab, Alex et Sèverine se sont déjà répandus,… dans le chalet.

Il y a des affaires partout.

Pour l'explo, le plan d'Aldo est adopté. Une équipe descend demain et l'autre décalée de 24 heures.

Personnellement tout comme Bip-Bip, je ne me sens pas de descendre demain matin. L'équipe "une" sera donc composée d'Alex, Séverine, Bébert et Benj qui à peine arrivé à la Pierre à déjà les pieds dans le trou !

Lundi matin lever très tôt 5h30, les kits avaient été préparés la veille grâce à l'organisation impeccable de nos chers explorateurs. L'équipe "une" aidée de Fab et Aldo part lourdement chargée vers le M 413.

Bip-Bip et moi préparons nos affaires personnelles pour le lendemain et nous les amenons à l'entrée du trou. Quand nous arrivons tous les 4 sont prêts sous le soleil. Nous leur souhaitons bonne route alors qu'ils disparaissent happés par le gouffre.

Après une Bouffe au Teide (la 3ème pour Fab et Aldo) nous retournons au Chalet pour attendre le journaliste de Sud-Ouest avec qui Fab a pris rendez-vous.

Fab et Aldo réalisent une interview qui donnera suite à un excellent article décalé en page régionale à cause du Concorde. Après la préparation des sherpas et un somptueux repas champêtre, nous allons nous coucher.

Mardi matin nous nous levons encore vers 5h30, comme la veille nous entamons la marche d'approche vers le 413. Les sherpas commencent déjà à scier les épaules et petit détail important : il pleut comme vache qui pisse …

Finalement détrempés, on s'arrête à la cabane. On discute. Il pleut. On se demande s'il ne vaut pas mieux décaler notre descente de 24 heures en réduisant les objectifs de façon à rencontrer l'équipe "une" le jour prévu. D'un commun accord c'est ce que l'on décide. Alors on mange au Teide et après quelques courses pour la bouffe du soir nous redescendons au Chalet. Thomas est à peine surpris et ravi de retrouver ces héros…

Au chalet, on fait une bonne sieste puis on visionne un film en DVD sur le portable d'Aldo.

Au milieu du film arrive Stéphane Emmer et un copain (Fabien Pinier). Que font-ils là maintenant ? Un malentendu, Stéphane ne devait arriver d'après le planning que la semaine prochaine !

Bref après quelques discutions, on s'arrange. Ils descendront avec nous demain. Cela permettra de rattraper la journée topo qu'il nous manque.

Ils descendent donc à Oloron pour récupérer un clisimètre auprès de Jean-Paul Guardia qui veut bien nous le prêter et vont coucher à Baticotch.

Mercredi, comme d'habitude lever très tôt. Nous récupérons nos sherpas à la cabane et réveillons Stéphane et Fabien. La montée jusqu'au 413 se fait sous un soleil magnifique. Le temps est au beau jusqu'à dimanche au moins d'après la météo.

Chacun de nous s'occupe d'enfiler ses petites affaires. Les baudriers sont un peu serrés (à cause des bouffes au Teide !).

Une heure plus tard, nous sommes à la Nine. Il y a pas mal d'eau dans le ramping mais je suis devant avec de la buée plein les lunettes et je ne vois rien alors …

Après Psychose la pose s'impose. Dans le vestiaire on se change et on se restaure. Et nous repartons au rythme des émanations gazeuses lâchées par Fab. Nous arrivons jusqu'au Bivouac de –680, "Tous les matins du monde". L'équipe "une" n'est pas là. Tout va donc bien, pensons-nous. Ils auraient tout de même pu laisser un message !

Grosse bouffe et dodo. Fabien et Stéphane arrivent alors que nous nous apprêtions à fermer les yeux. Ils ont mis 9 heures comme nous.

Jeudi, le réveil est difficile. Stéphane s'est couché sur la montre de Fab et nous ne l'avons pas entendue sonner. Nous déjeunons avec un certain retard. Stéphane et Fabien partent devant pour faire la topo de la Salle Patrick Roy, alors que nous préparons les sherpas pour l'installation du bivouac –1000 "Songe d'une nuit d'été". Sur le trajet nous passons devant un tas d'affaires de l'équipe "une".

Que s'est-il passé ?

Où sont-ils ?

Les interrogations nous perturbent.

Ont-ils couché là ?

Ils ont dû se faire surprendre par la crue.

Sont-ils coincés derrière Germinal ?

Pourquoi n'ont-ils pas leurs affaires avec eux ?

S'ils sont coincés derrière cela fait près de 48 heures et ils n'ont pas grand-chose comme bouffe. Le doute nous fait accélérer le pas. Nous en aurons le cœur net une fois devant la désobstruction de l'an dernier…

Nous doublons Stéphane et Fabien qui cherchent les passages. En passant devant "A bout de souffle" nous constatons qu'il n'y a pas de courant d'air.

Aïe !

Effectivement nous constatons une fois le nez dans Germinal que cela ne passe pas. La désobstruction de l'an dernier est pleine d'eau. Cela nous rappelle quelque chose…

Sans tarder nous nous activons. Aldo et Bip-Bip vont récupérer les affaires qu'ont laissé l'équipe coincée, en faire un inventaire précis pour en déduire ce qu'il leur reste et ramener tout cela au bivouac TLMM. Fab, Fabien et moi tels des chadocks, pompons. Cela n'avance pas vite. Stéphane qui avait commencé une désobstruction pour se réchauffer, va chercher le tuyau installé au bivouac pour essayer de désiphoner la vasque.

Fab remplit des sacs étanches qu'il passe à Fabien qui me les fait suivre pour que je les vide dans la rivière et ainsi de suite...

On se gèle (surtout) Fabien au milieu. Après une vingtaine de sacs on fait une pose bouffe.

Aldo, Bip-Bip et Stéphane nous rejoignent. Premier constat, ils sont derrière depuis 48 heures et n'ont rien à manger.

Je prends la place de Fab au remplissage. On essaye de désiphonner avec le tuyau, cela ne marche pas. On recommence alors à vider des sacs, même si c'est long c'est la méthode qui s'avère la plus efficace.

Après une quarantaine de sacs le niveau a baissé de près de 10 cm. Ça passe. Stéphane motivé, met sa pontonnière et passe avec un bidon de bouffe.

Dix minutes plus tard Benj arrive suivi d'Alex, de Séverine et de Bébert. Ils sont tous en pleine forme. Ils avaient compris que l'on était en train de vider la vasque et ils étaient déjà près à passer quand Stéphane les a rejoint.

Cette aventure a mis à l'eau tous les plans concoctés par Aldo. Le bivouac – 1000 n'est toujours pas installé. Et au niveau de la reprise topo seul la salle Patrick Roy a été refaite.

Au bivouac TLMM on fait le bilan : qui veut sortir, qui reste ?

Bip-Bip et Aldo remontent. Alex et Séverine aussi. Bebert aussi souhaite remonter après 48 heures sans dormir et en n’ayant presque rien manger, cela se comprend.

Benj lui est partant pour continuer la descente (là ça se comprend moins, mais c’est Benj). Avec lui Fab, Stéphane, Fabien et moi sommes aussi OK.

Vendredi, après une nuit à 10 au bivouac, un bon petit déjeuner, les deux nouvelles équipes se préparent.

Il est plus de midi quand nous partons en direction du fond. Germinal est vraiment un passage critique. Nous enfilons nos pontonnière. Un sac étanche devant, un sherpa derrière, le menton dans l'eau nous avançons. Evidemment le sherpa de Stéphane se coince devant moi j'attends un peu plus dans l'eau. On évite de jeter brutalement le sac étanche devant pour ne pas faire trop de vagues, ce que ne peut éviter Fab qui a devant lui le sherpas de Fabien coincé. Conclusion il boit un peu… Enfin tout le monde passe cet obstacle qui pose un réel problème à la poursuite des explorations.

Et c'est reparti, les sherpas sur le dos, nous marchons, marchons… Le décalage du repas de midi accentue notre fatigue, nous avançons doucement mais le plus sûrement possible.

Enfin on découvre la salle de l'Eclipse. L'écho est impressionnant. On pose nos charges et on part à la recherche d'un endroit pour poser le bivouac.

On installe les deux tentes sur une dalle relativement plane. Une arrivée d’eau à proximité permet, à l’aide d’une bâche, de remplir les vaches. Quelques blocs déplacés feront la table et les chaises. L’eau chauffe. On s’attable et on mange avant une nuit réparatrice.

Samedi, le réveil est assez matinal malgré l’heure tardive à laquelle nous nous sommes couchés (2 heures du matin). Nous nous mettons vite en route car Fabien et Stéphane doivent remonter au bivouac de " Tous les matins du monde " en début d’après-midi.

Stéphane et moi partons à la recherche d’une suite alors que les 3 autres commencent la topo.

En suivant l’axe de la fracture qui forme la paroi droite de la salle, je me retrouve devant une descente calcifiée. En descendant j’arrive dans une petite niche où les parois sont crépies de concrétionnement type choux-fleurs que l’on trouve dans les parties ventilées. Au fond une petite escalade de 3 m me fait aboutir au sommet d’une petite salle et là le courant d’air est très net. Je retourne chercher Stéphane. Nous parcourons cette salle dont le sol ébouleux rejoint le plafond en haut à gauche et la paroi en bas à droite…

Le seul passage est offert par un rétrécissement entre l’éboulis et la paroi. Cela ne passe pas. Nous enlevons quelques blocs mais rien n’y fait. Quand on passe la tête dans l’étroiture, on entend le bruit d’une petite cascatelle, sans doute un petit affluent et un bon écho nous fait penser que la suite est là.

Encore une désobstruction à prévoir… Ce n’est que la huitième !

Quand nous retrouvons l’Eclipse les autres arrivent. Nous leur expliquons notre découverte et nous explorons la galerie qui fait suite à l’Eclipse pour trouver l‘escalade vue l’année précédente. Après pas mal de crapahut je me dirige vers un bruit d’eau car ma calbonde en a sérieusement besoin. Une demi-heure plus tard je me retrouve au bivouac. J’ai fait un tour sans m’en rendre compte.

Je retrouve Stéphane et nous rejoignons les autres à l’entrée de la galerie pour une pause repas. Après celui-ci Stéphane et Fabien nous quittent pour rejoindre le bivouac " Tous les matins du monde ". Fab, Benj et moi topographions la galerie jusqu’au dernier point topo de l’équipe de l’an dernier : le point bas de cette galerie où s’ouvre un puits de 5m de diamètre. Les blocs du fond de cette galerie et le puits sont recouverts d’une fine couche d’argile de décantation. Nous ne sentons pas de courant d’air.

Fab descend ce puits et quelques ressauts. 20 mètres plus bas, il s’arrête sur un siphon qui a l’air plongeable. Un réseau de conduite forcée rejoint ce puits mais ce système semble plus vieux et aujourd’hui indépendant de la rivière.

Au retour on passe devant l’escalade vue l’an dernier. Effectivement, le départ de cette escalade est de l’autre côté de la faille qui fait la paroi de droite de cette galerie. Mais cela ressemble plus à une arrivée qu’à la suite. Il faudra tout de même aller voir ça, mais pour l’heure il nous faut continuer la topo. Nous retournons à l’arrêt topo du matin dans la salle de l’Eclipse et continuons jusqu’au premier point. Le tour fait presque 1 kilomètre !

Même si au fond on est pas si bête, Benj et moi restons impressionnés devant l’étalage de la culture cinématographique de Fab dont les histoires animent le repas. Nous rejoignons nos duvets vers minuit.

Dimanche, remontée vers le bivouac 1 " Tous les matins du monde ". Après un réveil matinal vers 7 heure, nous nous affairons à ranger, inventorier et préparer notre départ. Nous pensons à Germinal…

Sur le chemin du retour, nous arrêtons la topo devant " le laminoir ", il est 17h. Nous avons topographié " La cité des enfants perdus " depuis la sortie du " Chaos d'Armageddon ".

En enfilant les pontonnières dans la salle Patrick Roy, Fab devient le préparateur physique de Benj.  Il motive son poulain pour le passage de Germinal. Après quelques photos dans ce passage aquatique nous regagnons le bivouac. Sur le chemin on chasse l’aphénops, mais tous ceux que l’on trouve sont déjà morts ! On en récolte un en bon état et on récupère au bivouac deux éphémères gourmands de nos restes.

Lundi, jour de la sortie. Ça fait du bien rien que d’y penser. Le réveil est toujours matinal. Après le rangement et l’inventaire du bivouac, on décolle…

J’ai un peu de mal à suivre le rythme de Fab et Benj, " Circulez il n’y à rien à voir ", " La grande vadrouille ", " Le doute et la trémie ", " La vasque et le prisonnier ", " Belle de nuits " pose bouffe. Après " Ascenseur pour l’échafaud ", dans le bénitier de " De l’autre coté du miroir " on chasse les collemboles. On enfile les combinaisons pour passer la désob Matéo. Dans " Modérato Cantabile " l’eau est trouble. Une équipe est-elle en train de descendre ? Effectivement nous croisons Laurent, Jean-Michel, Denis, Laurent et Thierry dans " Leurre de vérité ". On discute un bon moment, puis on fait une nouvelle pose bouffe et on enfile les pontonnières. Enfin près avoir refait l’historique du trou, on passe " Psychose ", " La grande évasion ", " l’Epine ", le " ramping " et on arrive enfin à la " Nine " où on s’équipe pour remonter les puits. Après deux bricolages en haut du P50 on sort au soleil…

C’est quand même magnifique dehors et en plus, il fait grand beau. On rentre à la cabane en passant par la frontière et " doux papattes " un chemin emprunté par Aldo.

A la cabane, l’apéro est servi. On se réhydrate avec l’eau du pastis…

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COMPTE-RENDU DU CAMP DE PROSPECTION

A LA P.S.M. - ETE 2000

Par Claude Schaan

En collaboration avec Guy Lamure

1 – LIEU

1 – 1 Zone Zampory dans la réserve naturelle de Navarre, limite frontière franco-espagnole du côté de l’Espagne.

Carte IGN 1/25000 n° 1446 ET Tardets Sorholus Arette.

Cette zone a été choisie pour sa situation à l’aplomb du terminus actuel du M413.

Elle s’étend en partie sur des pâturages et en partie sur des zones boisées appelées Braca.

1 – 2 Camp de base sur la commune de Ste-Engrâce (France) au voisinage du collectif " Zozos " regroupant Gascons , Orléanais , Parisiens , à 10 mn à pied de la route frontière.

2 – BUT

Prospection approfondie ( sic ) pour trouver un éventuel accès à la partie post "  Big Blues " du réseau M413 .

3 – MOYENS

3 – 1 - Participants :

Bertrand Houdeau , Guy Lamure , Claude Schaan.

3 – 2 – Matériel

1 tente de 2 places servant au stockage du matériel

1 tente de 3 places pour l’habitat

matériel traditionnel : cordes, amarrages, etc…

4 – DEROULEMENT

Vendredi 28/07/00

Départ de Lyon vers 21h00 de Laurent Cadilhac , Thierry Flon, Bertrand Houdeau , Claude Schaan dans une BX surchargée ( pointes extrêmes de 120km/h atteintes quelques rares fois ). B.H. ( pour ne pas le nommer ) s’aperçoit au 1er péage qu’il a égaré sa pochette contenant tous ses papiers et son argent .Elle a été probablement oubliée sur le toit de la voiture au moment du départ. La route se poursuit malgré tout jusqu’à une heure avancée de la nuit , décision est prise de camper à la belle étoile . Nous nous installons à côté du cimetière de Carbonne , le long de la Garonne ( les voisins sont calmes et l’endroit bucolique ) , pour ne déranger personne.

Samedi 29/07/00

Nous sommes réveillés par le bruit d’une pelleteuse préparant un emplacement pour un nouveau postulant au repos éternel.

Arrêt en cours de route pour faire la déclaration auprès de la gendarmerie et nous arrivons enfin au Braca vers 14h30. Nous retrouvons les équipes 1 et 2 qui étaient engagées dans le M413. Alex nous raconte ses pérégrinations.

En après-midi , nous effectuons un repérage pour l’installation du camp . Le collectif " Zozos " démarre également l’établissement de leur traditionnel campement d’été . Ils nous permettent de s’établir à leur voisinage.

Reconnaissance en voiture des alentours de Zampory puis soirée au Teïde pour le collectif " Gouffre des Partages " suivi d’une nuit réparatrice au Braca.

Dimanche 30/07/00

Beau temps.

Retour sur Lyon de Séverine ; Alex et Aldo.

Accompagnement de Laurent et Thierry (portage eau + matos) jusqu’à la cabane Baticotch ,puis retour au Braca où Guy ( en famille ) nous rejoint vers 14h30.

Nous partons installer le camp de prospection en utilisant l’itinéraire indiqué par nos voisins , qui finit à la bergerie dominant le camp à 5 mn à pied.

Soirée consacrée à familiariser avec nos voisins.

Lundi 31/07/00

Levée vers 9h30 , absence de réveil et de montre – beau temps. Ravitaillement rapide à la station puis départ en prospection.

OBJECTIF : repérer les Z106 et 111 indiqués dans notre bibliographie et d’éventuels trous souffleurs.

Z106 localisation fournie par nos voisins qui reprennent activement son exploration ( fouille méthodique de tous les puits ).

Z111 retrouvé ( absence d’identification ) , Guy explore la zone d’entrée . Ce trou a été entièrement revu en 1999 par le collectif Zozos qui n’a rien trouvé malgré le courant d’air soufflant à l’entrée. Ses coordonnées s’avèrent fausses au recalage GPS ( erreur de 180m ).

A proximité immédiate du Z111 découverte d’un trou à fort courant d’air soufflant dont l’entrée est obstruée, non identifiée, ni répertoriée.

Visite de nombreux trous marqués mais non identifiés, dont un puits à neige sur diaclase étroite avec courant d’air soufflant , en compagnie de trois ravissantes gallinettes.

Retour au camp vers 19h30.

Mardi 01/08/00

Beau temps.

OBJECTIF : continuation de la prospection et désobstruction du trou repéré la veille.

B.H. et C.S. attaquent la désobstruction " écologique " pendant que Guy continue les repérages.

La désobstruction est arrêtée par le survol stationnaire de l’hélicoptère des gardes du parc au-dessus du trou entraînant le repli rapide des compères.

Repérage du Z150 , secteur Casa de Teirrola , dans une zone où convergent de nombreuses fractures au fond d’une cuvette . Le point le plus profond de ce trou se situerait actuellement entre 30 et 40 m au-dessus du M413 d’où la reprise méthodique des explorations par le collectif des Zozos ( absence de courant d ‘air au fond ) .

Observation au passage de vautours.

Découverte d’un trou souffleur non répertorié dans un creux en limite du braca.

Montée à Baticotch où nous retrouvons l’équipe 3 qui nous fait le compte-rendu de leur exploration devant une bonne bière fraîche.

Mercredi 02/08/00

OBJECTIF : toujours les mêmes + retour au trou souffleur vu la veille – brouillard , ambiance P.S.M.

Retour au trou mais nécessité d’importants travaux de désobstruction avec étayage.

Repérage du Z109.

Descente de 2 puits à neige dans le secteur du Casa de Teirrola mais rien.

Fouille méthodique de toutes les aspérités pour trouver un trou aspirant dans le secteur situé au-dessus de " La cité des Enfants Perdus ".

Jeudi 03/08/00

Objectifs : identiques aux précédents + exploration du Z109 temps plus mauvais que la veille.

Explo du Z109 , puits de 19m ( au lieu de 37 annoncés ) , départ sur méandre étroit au fond sans courant d’air.

Descente de 2 puits à neige dans le secteur Z109 => rien.

Revu l’entrée du Z120.

Descente dans l’IPV13 , très belle entrée verticale sur une fracture en limite du flysch et de l’urgonien =>rien.

Descente dans l’IPV14 situé à 10m au-dessus sur la même fracture ( belle entrée verticale ) , repérage d’un courant d’air aspirant dans une faille obstruée par des blocs . Ce départ ne semble pas correspondre à la série de puits signalés sur la topographie => à revoir.

Retour au camp sous la pluie battante.

Soirée au Teïde devant une raclette bien arrosée ( vive le Jurançon , les gallinettes , la spéléo et tout ).

Retour ( tard dans la nuit ) à tâtons dans les brouillards de la P.S.M. et de l’alcool.

Vendredi 04/08/00

Temps un peu meilleur que la veille , quelques éclaircies mais dégradation en fin de journée.

Levée du camp avec nombreux portages.

Echanges d’au revoir amicaux avec nos voisins : prise de contact , don de tonnelets étanches , du bulletin Baticotch Info et des informations sur l’IPV14 ; une équipe de Gascons part d’ailleurs reprendre l’exploration de ce trou .

Passage au Braca où nous retrouvons Thierry et Laurent ravis de leur séjour dans le M413.

Nous ramenons Guy auprès de sa famille. Pendant ce temps et vu les mauvaises conditions atmosphériques , Thierry et Laurent retournent à la cabane Baticotch pour récupérer leur matériel. Soirée au refuge dans une chaude ambiance puis dodo au Braca.

Samedi 05/08/00

Retour sur Lyon des 4 compères par un crochet vers Carcassonne pour déposer Laurent auprès de sa famille.

Achat de la presse locale , en cours de route , dans laquelle nous apprenons que les explorateurs du M413 sont des héros.

Arrivée à Lyon vers 22h00 , nous faisons un crochet par St Pierre de Chandieu pour saluer le " chef historique " ( pas encore préhistorique ).

Vers minuit tout le monde repose dans un vrai lit.

5 – BILAN

Bonne approche , vision et connaissance du terrain.

De très nombreux trous visités, quelquefois marqués, rarement identifiés, mais bilan très maigre , seul le dernier puits visité,l’IPV14 est porteur d’espoir.

NB : reprise systématique de leur localisation ( par GPS ) , de leur identification et de leur exploration par le collectif Zozos : gros travail en cours dont il faut apprécier la qualité.

Temps moyen journalier consacré à la prospection : 8 heures et quelques soient les conditions atmosphériques.

6 – REFLEXIONS

Le camp de base était bien situé : entre 15 et 20mn à pied de la zone de prospection . Si décision est prise de continuer les prospections , il faut peut-être envisager une location à la station ( la zone de prospection est rapidement accessible par la route ).

Autre avantage , elle supprimerait les nuisances causées par les intempéries.

Bien penser à demander les autorisations spécifiques à la zone auprès des autorités espagnoles (réserve naturelle) et prévenir le collectif ARSIP de nos décisions pour la bonne entente sur le terrain ( voire une active collaboration avec les autres collectifs).

L’utilisation du GPS apparaît comme un outil indispensable à la prospection (surtout en sous-bois).

Prévoir un achat pour le club …

Se procurer des cartes pour la zone espagnole , la carte IGN s’arrête à la frontière.

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Gouffre des Partages – acte 2

Quelques nouvelles des explorations au Gouffre des Partages. Deuxième camp.

Entrée dimanche 27 août après un samedi pluvieux, la dernière équipe de l'année dans le gouffre des Partages : Alex Pont, Benjamin Richard, Bertrand Houdeau, Laurent Richard, Marc Pouilly (Dolomites), Stéphane Emmer (S.C. Poitevin), est sortie vendredi soir.

Légère et rapide une petite équipe a pu rejoindre le bivouac 2 (Songe d'une nuit d'été) directement depuis l'entrée en 9 h (!) ce qui permet de relativiser les durées de déplacement dans le Gouffre des Partages et de gagner une journée...

Beaucoup de choses ont pu avancer.

L'accès à "Germinal", l'étroiture de -700, a pu être entièrement réaménagée après plusieurs jours de travail, permettant l'écoulement libre de l'eau en cas de crue.

Le retard topo a été entièrement comblé, nous aurons les chiffres précis très bientôt.

La suite trouvée dans le prolongement de la faille de l'Eclipse début août n'a pas permis de retrouver nettement le courant d'air.

En revanche, le petit réseau de conduites forcées débutant au-dessus du puits terminal (menant au siphon du point bas actuel) a livré 300 à 400 m de topo dans de petites galeries de 2x2 assez complexes. Il y a du courant d'air, cela semble très intéressant en revanche les galeries apparaissent comme très proches d'un niveau noyé subissant les fluctuations des crues, bref encore des passages "craignos" qui risquent de nous poser des problèmes...

Voilà, sans doute plus d'informations par l'équipe qui a conclu la saison 2000 sur une note optimiste malgré les difficultés rencontrées cette année.

Pour l'Interclubs Gouffre des Partages,

Fabien DARNE

Les participants Tritons au camp 2000 à la Pierre-Saint-Martin :

Yves Bouchet " Bip-Bip " - Laurent Cadilhac – Fabien Darne – Thierry Flon – Bertrand Hamm – Bertrand Houdeau – Guy Lamure – Philippe Monteil – Alain Moreau " Aldo " - Odile Penot – Alexandre Pont – Benjamin Richard – Laurent Richard – Claude Schaan – Olivier Venaut.

Soit 15 participants répartis entre le 23 juillet et le 2 septembre, un record !

Gouffre des Partages – Massif de la Pierre-Saint-Martin  : (info Alex Pont)

En attendant encore quelques vérifications pour êtres publiés, mais les chiffres de cette année ressemblent à :

- Développement : 22 168 mètres ( soit 1428 de mieux ).

- Profondeur : -1090 m.

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MAROC Août 2000

Compte-rendu de Laurence et Fabien dans le prochain numéro.

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Promenade CARTUSIENNE

Mardi 29 août :

Massif de l’Aulp-du-Seuil – Chartreuse.

Part. : J.P. Grandcolas.

Repérage de cavités : BL96-97-21 - FJS332 (-24 ; courant d’air) – S11 & gouffre du Chaînon (-67) (2 entrées proches – courant d’air) – Gouffre de la Croix ou SCS n°1 (-82 ; cavité équipée, voir Scialet 24-1995).

 

Quelques dates à retenir

* 2 et 3 décembre 2000 :

Assemblée Générale Tritons.

Lieu à définir – Proposition à faire avec excursion spéléo et extérieur.

 

Les sorties programmées

Le coin des stages

* Stage scientifique :

 

Changement d’adresse – téléphone – nouveau mél

 

Divers

Face au Vercors, un deuxième gaillard vient de s’installer chez les Borel-Tanguille, Mathias est né à Valence le 23 août 2000.

En d’autres lieux, la fin de l’année va être riche en " heureux  événements" !

Les Tritons sont adhérents à l’A.R.S.I.P. (Association de Recherches Spéléologiques Internationales à la Pierre-Saint-Martin). Nous recevons donc ARSIP Info, le journal de l’association. Le numéro 63 de Juillet 2000 est le dernier numéro paru.

Pour consulter le site KARSTOLOGIE.COM : http://www.karstologie.com

La feuille de liaison n°30 / Mai 2000 de la Commission Médicale de F.F.S. est parue, ceux intéressés peuvent en réclamer une copie.

Une assurance d’initiation à la journée est mise en service à compter de fin avril. La doc est disponible, son coût est de 6 francs, valable un jour et non cumulable. Achat 30 francs pour 5 (d’après info de Joël Possich – Président de l’E.F.S.).

Pour ceux que cela intéresse, il me reste quelques comptes-rendus du stage Topographie Assistée par Ordinateur, me le réclamer.

Pour ceux qui n’auraient pas eu le Spéléo-Dossiers n°30, le réclamer.

EXPLOS Tritons n°9 – Activités 1998-1999, Explos Tritons Spécial Camps 1981 – 2000 et le Tome 2 de Moucherolle Souterraine sont en cours d’élaboration. Si certains se sentent une âme d’écrivain et de relecteur, faites signe ! Pour le Tome 2, il reste du boulot sur le terrain (topographie et désobstruction), là aussi, il faut y aller.

Mise au point

Vous avez peut-être eu quelques échos médiatiques sur le Gouffre des Partages. Il me semble important de préciser que la cote annoncée par les journalistes n'est qu'une cote obtenue avec des altimètres lors de mesures certes sérieuses mais pas aussi précises qu'une topographie. La topographie est en cours et seuls les calculs effectués une fois celle-ci terminée feront foi.

L'aspect "sensationnel" n'est pas le plus intéressant et a juste le mérite de faire parler de spéléo dans une période "creuse" au niveau info autrement qu'au travers des secours, il ne s'agit pas de se mettre plus en avant que d'autres mais le thème du "plus profond", "plus grand", etc. reste porteur... et peut nous permettre de parler du massif, de l'ARSIP, de la spéléo en général. Ce n'est pas si souvent qu'une tribune nous est offerte.

Nous avons toujours mis en avant les aspects scientifiques, la collaboration entre les équipes au niveau de l'ARSIP et l'intérêt de cette exploration pour une meilleure connaissance du massif au travers notamment des jonctions éventuelles ou des topographies des circulations souterraines (Cf l'excellent article de Sud Ouest), j'espère que le côté "percutant " et forcément succinct des informations retranscrites par les journalistes ne dévoiera pas trop nos intentions...

Fabien Darne

P.J. : dépêche AFP

Agence France Presse

04-08-2000 16H57 Pyrénées: exploration du huitième gouffre français de 1000 m de profondeur

BORDEAUX, 4 août (AFP) - Une équipe de spéléologues français a signé l'exploration du huitième gouffre français de plus de 1000 mètres de profondeur, mardi, en découvrant des galeries à -1026 m, au cœur du Gouffre des Partages (Pyrénées-Atlantiques), a-t-on appris vendredi auprès de l'un des membres de l'expédition.

Le Gouffre des Partages, dont 22 kilomètres de galeries ont désormais été explorés depuis sa découverte, en 1983, sur la commune d'Arette, est entré dans le club restreint des "moins mille" français grâce à une expédition d'une vingtaine de spéléologues venus de Poitiers et du clan des Tritons de Lyon, à l'issue d'une descente de six jours.

Selon Fabien Darne, l'un des membres de l'expédition, contacté par l'AFP, des jonctions sont également sur le point d'être réalisées entre le Gouffre des Partages et deux autres réseaux de galeries souterraines du massif de la Pierre Saint-Martin, la Kakouetta (46 km de galeries) et le Pourtet (54 km).

Copyright AFP - 2000

 

Poésie bretonne

communiquée par Laurence Tanguille

La première fois

La nuit était noire

La lune était blanche

Nous étions seuls

Elle et Moi

Sa peau si douce

Ses yeux si bleus

Je savais ce qu'elle

Attendait de Moi

Je lui dis de se calmer

De ne pas se rebeller

Je fis courir ma main

Sur ses reins

Je n'y connaissais rien

Mais je fis de mon mieux

Pour placer mes doigts

Sur ses seins

Je me souviens de ma peur

De l'excitation de mon coeur

Jusqu'à ce moment béni

Où ma honte s'enfuit

Après quelques Hisse et Han

Il ne fallut pas longtemps

Pour qu'en un jet puissant

Jaillisse le liquide blanc

Enfin j'avais réussi

J'étais un homme à présent

C'était la toute première fois cet automne

Que je trayais une vache bretonne

 

Dernière nouvelle : Claude Schaan en collaboration avec le Groupe Spéléo d’Hauteville-Lompnès (Ain), a participé aux explorations de la suite de la grotte de la Falconnette, à La Burbanche (Ain). Le collecteur est en cours d’exploration. Affaire à suivre et compte-rendu à venir…

Et n’oubliez pas, le premier mardi de chaque mois, réunion " principale " Tritons au C.D.S. – c’est l’occasion de discuter de certains points et de déterminer un programme de sorties.

N’hésitez pas à faire passer dans les colonnes de cette Gazette vos comptes-rendus, vos infos, vos coups de gueule,...