Mardi 18 juin 2013 Gouffre de Rochance- La Burbanche/ Ordonnaz (ain) -311 et 14km

Participants : Laurent Senot (Lolo) Brigitte Aloth

TPST :11h00

On se retrouve direct sur place. Lolo sort d’une garde de nuit et n’a dormi que 2h oups…je sens que cette journée commence bien, Gigi qui devait venir est resté au lit car malade toute la nuit… ! Consigne Lolo : on voyage léger…Il prévoit 4h sous terre ! Je ne dis rien mais je sais que mon cubi est bourré de compotes, soupes…Et le réchaud est dedans … prémonition ?

10h05 Lolo attaque le premier puits dans un nuage de moustiques. Moi sereine je suis ! Persuadée que Lolo a déjà fait… Erreur ! Et Lolo en manque de sommeil…. A oublié la topo! Petits puits, un petit bout de méandre, deux puits plus importants à la louche 20m ? Salle de la cascade. Le puits de 50m  Et méandre, méandre a-t-il une fin ne serait-ce pas la galerie de la punition que Laurence avait aimé lors d’une précédente sortie? On y évolue à 4 pattes poussant, roulant chacun son kit. Dame Nature devrait savoir qu’on est des bipèdes, elle aurait pu faire les plafonds plus hauts !Bref pause hydratation et resucrage vers 13h30. On continue, on cherche quelques passages. On admire quelques fistuleuses et autres concrétions. La pression monte du côté de Lolo qui voit son prévisionnel de 4h sous terre bien dépassé. Puis hésitation dans une petite salle à droite ça ne passe pas et à gauche c’est un ramping sur une dizaine de mètres… dans l’eau !

Pause repas vite on mange le chaud et on repart faire trempette…  C’est soit ça, soit retour et les méandres ne me tentent guère , eau glacée, à peine 20 cm d’air obligé d’enlever le casque et de te tenir à la main pour arriver à passer. Par deux ou trois fois les vagues d’eau boueuses liées à la progression viennent envahir mes fosses nasales ou ma bouche… Quand je disais que cette journée…A moins que ce ne soit CE réseau ? Puisque c’est dans le réseau de la Conche que certains m’ont fait passer mon unique siphon à mes débuts spéléo. Lolo retrouve son élan avec l’air qui nous balaie le visage et on avance sur un lit de sable, le kit suit sans s’accrocher le rêve… manque juste le soleil, la chaleur, pour se croire à la plage… mais la réalité prend vite le dessus !

On passe vers une corde qui part de très haut mais qui n’inspire pas Lolo…. ! Passage avec d’une  main courante, on continue pour finalement queuter vers un mât d’escalade ! Lolo décide demi-tour. Oups vais-je avoir la force ? (depuis le matin je suis nauséeuse et je n’ai pas trop mangé de peur de laisser un souvenir sur place)

Donc demi-tour et re bain, re méandres etc… Avec en prime la perte de Lolo et oui d’un coup disparu, je ne l’entends plus. Et je ne vois pas où j’ai gaffé…. Pressé et frigorifié il fonce et me perd. Merci sifflet ! Ça n’arrange pas son timing désolée ! 18h compotes, gâteaux. 19h40  Lolo toujours gelé réclame du chaud à manger, on se fait donc une petite soupe. Heureux de croiser nos moustiques annonçant la sortie. On retrouve l’air chaud à 21h10. Lolo se moque de mon maquillage version boue !

Au final mieux que ma dernière fois puisqu’on est dehors pour voir le soleil se coucher (contre 23h), par contre muscles des bras, épaules et même les abdos sont sensibles, je pense de pousser ces kits devant soi. Et la boue après la douche a laissé la place à une multitude de bleus aux bras et coudes et même aux tibias malgré mes protections !

Quelqu’un peut me rappeler pourquoi on fait de la spéléo ?vous dites… maso? Brigitte

ps: voici un texto de Lolo de ce matin « p’tain grâce aux douleurs , je découvre des muscles que je ne connaissais pas! » ce qui me rassure… mon sentiment que c’était physique n’est pas tout à fait erroné et Lolo est HUMAIN… qu’on se le dise!

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