Aller au contenu


Gouffre de La Muraille de Chine- Haute Savoie-

Samedi 9 février 2013

Participants Tritons : Cécile Pacaut, David Cantalupi (et SCMB)

Autres participants : Dominique Cassou (GRAS Lourdes), Bruno Sourzac

Participants SCMB : Christian Charletty, Patrick Guichebaron et 6 autres

Rédacteur : Cécile Pacaut

TPST : 9h

Vint diou (mince), une sacré belle sortie, alors… on s’en est pris plein les gobilles (yeux), et même pasmafis (fatigué) à la sortie du trou.

Avec l’accent de la Yaute, en plus ça y fait tout de suite exotique et vacances.

La Muraille de Chine, c’est pas rien (important) !

Les bêtes habillées (hommes rudes) du SCMB ne sont point (pas) si gremottus (rugueux) que ça. Nous sommes donc fort bien accueillis malgré que j’ai demandé tardivement au Dav après (réclamer) la possibilité de venir quand même visiter la Muraille de Chine, Serge C. ayant renoncé à la sortie pour préparer son départ au Laos.

Le Dav accepte seulement (donc) les 2 mochus (touristes), dont un miladiou (personne d’origine dumidi de la France) qui se tapent l’incruste, après nous avoir bien briefés sur les conditions du golet(trou) : « Veillez vous (faire attention à) l’état de vos crolls, et point (pas) de descendeur stop, et sinon z’allez y prendre une abadée (engueulade), on tient à nos cordes, nous autres ».

Bref.

Après un épisode très matinal de rodéo Peugeot sur autoroute fort enneigée, Dom et moi arrivons en avance au QG des Carroz du SCMB. Croyant qu’on devait être 4 et la table officielle du SCMB étant squattée par 8 barbus ayant bonne façon (avoir une bonne présentation/ prestance), les gniauques(personne pas très éveillée) un peu bobets (simples d’esprit) que nous sommes commencent par snober nos gentils hôtes du jour. Ce n’est que partie remise dès l’arrivée du Dav.

Après de nombreux jus (cafés), fini de barjaquer (bavarder) et de cocoler (dorloter) au chaud : les 12 s’ébranlent en 2 équipes de 6 darbons (taupe). C’est que le programme de la journée est chargé, pointde bore-la-fate (feignant) au SCMB : fouille de la zone du labyrinthe au fond, rangement du bivouac, photos et escalade à -500. C’est cette dernière équipe que nous avons accompagnée.

Je ne vais point (pas) vous raconter le trou ni vanter nos photos souvenir, hein… y’a quà consulter l’excellent site internet du non moins excellent SCMB pour avoir tout ce qu’il faut. Je me contenterai donc de vous donner 10 bonnes raisons pour nous d’avoir apprécié la sortie.

1. La marche d’approche

« Elle vaut des points, certains guides font payer pour de telles balades ! ». Nos hôtes pitalent (marcher vite et beaucoup) les pieds dans la na (neige) dans un spectaculaire petit canyon à travers une vi (chemin) peu large mais profonde car châlée (chemin tracé dans la neige par les pas des marcheurs) toutes les semaines. Quelques passages en grappillon (chemin ayant une côte très pentue), mais rien de bien méchant.

2. Le vestiaire

Un vestiaire 5 étoiles, avec moulte place, cintres, fils à linge (bon, on n’y a quand même pas trouvé lagnôle). Une température clémente idéalement chambrée (en dessous de 0 quand même) y règne grâce à un accès défendu par un toboggan suivi de 2 échelles. Quand on arrive, c’est le ch’ni (endroit en désordre) ou le beu (désordre, bazar) si vous préférez, car la 1ère équipe n’est point (pas) encore à la courate (être parti).

Tout va bien à part la lampe de Dom qui fait la pnai (bouder) un bon moment. Ajoutons qu’en sortant il retrouvera ses sôques (chaussures) « civiles » congelées et figées dans des formes circonvoluantes… Ca ne doit point (pas) être son jour.

3. Le confort du trou

Ouais ! un trou où il n’y point (pas) d’étroitures sur le parcours mochu (touriste), un trou spécialboyassus (personne qui a un gros ventre) quoi ! On apprend rapidement que les passages réservés auxcrouilles (personne ou animal rachitique), tels le méandre du « chinois rachitique », ont cédé la place à des espaces plus spacieux après quelques escalades et désob méritoires. C’est qu’ils n’ont point (pas) les côtes en long ici (avoir un poil dans la main : avoir les côtes en long vous empêche de vous baisser pour travailler la terre).

Le plus intéressant étant la qualité de l’équipement franco-suisse, une véritable curiosité locale, avec notamment des ressauts équipés façon egrôs (escaliers)… Ca sent le club qui ne ripe point le soleil (peu efficace, peu réaliste), ça Monchu (monsieur, bourgeois), et qui s’est donné intelligemment les moyens de mener de grosses explos au fond, ou bien ?

4. Les puits

Magnifiques, dans un bel urgonien gris veiné de blanc, le plus grand étant un P140. Le tout avec son et lumière SVP.

Eh oui ! sortie de masse enluminant le trou : 12 vigousses (vigoureux) spéléos dans le golet (trou), ça vous en jette des lumens !

Concernant le son, vous savez probablement que le Dav a bon estomac (se dit de quelqu’un qui chante fort) et qu’il aime bien faire le Jacques (faire du bruit).

On se laisse aller à rêver, la 1ère là dedans a dû être un truc énormissime.

5. Le rival (cours d’eau), autrement dit la rivière, qu’on rencontre à -500.

Concrétions, fistuleuses, contacts grès-urgonien, remplissages et autres curiosités géologiques qu’il est de bon aloi d’aller contempler dans la rivière et ses annexes fossiles.

6. Une équipe très généreuse dans le partage de connaissances.

On a particulièrement apprécié les bonnes histoires du Docteur qui nous a permis de vivre par procuration les étapes d’exploration.

7. La possibilité de se faire une belle classique dans un contexte de trou encore en explo.

Eh oui, au risque de me répéter, quelle saveur que celle de challer (voir des gens, discuter, être en société) avec les inventeurs et les explorateurs !

8. On ne sort rien trop caoué (crotté, mouillé) ni empacoté (sali de boue) du trou. Foa nom d’écllape !! (foi de Dieu !!) point (pas) de patioque (boue épaisse) ni de dio (terre argileuse) à la Muraille, rien que de la magnifique roche mère et quelques curiosités géologiques. Et en plus on n’a jamais besoin de faire le couatron (limace).

9. Les bons restos

Vu l’heure tardive compte tenu qu’on a bien pris notre temps, rien qu’en y voyant j’y vois (c’est évident), on a meilleur temps (il est préférable) de grailler (manger) avant de reprendre la route. Le Dav connaissant les bonnes adresses, on attaque une bière puis un bon p’tit plat dans un resto italien.

Un coup de limoncello pour faire descendre le tout, puis on reprend la route; de toutes façons faut pas aller se coucher sur la soupe . En plus, on a totta la d’minge pè dremi (tout le dimanche pour dormir).

10. Zut, ça fait que 9. Bon, je suis plus emmouellée (fatigué) d’être après faire le CR qu’à la sortie du trou. Bah, tant pis…

Voilà t’y !

Allez les croëts (enfants), il nous faut prendre du souci (songer à partir), c’est qu’on n’est point (pas) d’ici nous.

On vous fait un potun (bisou) et on mode (partir)… et surtout, on vous souhaite seulement (donc) de tout cœur de trouver la suite !

Je n’ai qu’un regret. Je ne suis pas arrivée à placer dans le CR :

-         Tapes à fumier : grands pieds (C’est pas des pieds qu’il a, c’est des tapes à fumier !!)

-         ni Tatacul de polaille : personne qui se torture l’esprit sur des choses sans intérêt (littéralement :« Qui tâte le cul des poules »)

-         et en fait quelques autres expressions de la Yaute bien hautes en couleurs

Dommage. J’aimais particulièrement ces 2 là.

Alleï…

Marci et A’rvi pâ (merci et au revoir)      Cécile Pacaut

quelques photos de Cécile Pacaut :https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=cecile.pacaut&target=ALBUM&id=5845963340746078449&authkey=Gv1sRgCO-B_ZT30Im3fg&feat=email

Publié dans Classique, Exploration. Tagué avec , .

0 Responses

Stay in touch with the conversation, subscribe to the RSS feed for comments on this post.