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Spéléologie WE « Extrêmes Chuats » :

Samedi 26 et Dimanche 27 Octobre 2013 -

Chuats 2 (collecteur de Quint) et Fleurs Blanches (collecteur des Spéléonautes) – Bouvante (26)

La semaine d’entrainement 3SI, stationnée à Lente le mois dernier, et fortement axée autour du réseau des Chuats, m’a donc rappelé que j’avais un sérieux compte à régler avec les fistuleuses du collecteur de Quint, à côté desquelles j’étais bêtement passée il y a 2 ans. Ca tombe bien, la météo du WE s’annonçait au beau fixe, nous étions libres, François avait de la place pour nous accueillir en chambre et table d’hôte au Séchoir à Noix de Saint Laurent, Alex voulait se dérouiller le matos spéléo et Ludo était plutôt motivé quoique vaguement opérationnel.

Samedi 26 octobre 2013

Chuats 2, collecteur de Quint et Gour Melissa

Participants Tritons : Ludovic Nicoli, Cécile Pacaut, Alexandre Pont

Autre participant : Charles Buttin (FJS)

Rédacteur : Cécile

TPST : 7h30 (6h pour Ludo)

Bibliographie : Réseau de l’interclub, Collecteur de Quint dans LSD 2009 ( ???°),

Alex et Ludo arrivent à 8h30 au Séchoir pour partager le café. Alex nous annonce qu’il faudra mettre Papy sous amphétamines, pas très en forme du genou (ah, vieillesse…).

Une météo exceptionnelle nous accueille sur Font d’Urle, avec vaches et chevaux au fond de la carte postale. Pour un peu je renonçerais à aller sous terre pour profiter du soleil et de la limpidité de l’air sur ces hauts plateaux austères mais fascinants.

Après une demie heure de marche, on arrive sur la doline des Chuats 2. Le P15 d’entrée une fois avalé sous les auspices de la pelle à neige coincée 5m plus haut dans la falaise, c’est la descente au fond de la Grande Salle la bien nommée (82 m pour sa plus grande longueur pour 42 m de large), puis le franchissement de la trémie instable mais fortifiée où il est « interdit de péter » (sic) ainsi que l’indique la signalétique locale, et enfin la descente du bien beau P90 qui nous verra rendre bien des prières de remerciement à Saint Lumen.

photo Charles Buttin

Alex, 1er arrivé en bas, décide de faire un tour et risque sa vie : sa pointure de botte ne lui permettra pas de rester en surface d’un tas de boue qui l’engloutit jusqu’aux fesses. Il boude alors les grands soldats de boue du fond du puits pour filer directement dans la galerie qui mène au paléosiphon histoire de sortir son matériel photo au sec.

photo Charles Buttin

Clic clac clouc, on progresse en sortant régulièrement les flashs : paléosiphon, shunt, petite galerie concrétionnée, magnifique gour du taureau en eau et arrosé pour l’ambiance, un peu de ramping sur argile, et on arrive à l’étroiture de la coulée qui me semble beaucoup plus large qu’il y a 2 ans et qui ne pose finalement aucun souci au plus beau bébé de la petite équipe (vrai aussi à la remontée, grâce à un petit coup de main bien placé eh eh eh…). On découvre ensuite les gours concrétionnés dans une ambiance jaune citron et orange carotte (c’est bon pour la santé !), avant d’aboutir à l’escalade de la Conversation. Comme on est bien informé, avant de descendre, on passe en face afin d’aller zyeuter et immortaliser la rivière de gours blancs qui mériterait fort un balisage…

On reprend la descente, on pense à tourner à droite au Col du Cairn, vouala, ça y est, on est au collecteur de Quint. Bon, c’set grand, c’est beau, les paysages changent au fur et à mesure qu’on avance : galerie d’éboulement, formes d’érosion et de corrosion laissent la place à des gours puis à des plafonds de fistuleuses avant de se terminer en apothéose cristalline colorée au terminus Aladin.

Retour sans encombre au paléosiphon. Ludo, handicapé du genou, décide de remonter doucement. Les 3 autres poursuivent de l’autre côté jusqu’au Gour Melissa, improbable écrin géant rempli de fleurs d’aragonite baignant dans l’eau. Pour l’atteindre, il faut s’embarquer pour franchir l’aquatique galerie des coupoles (extraordinaires couple d’ailleurs, il faut prendre la place du passager pour lever le nez en l’air pendant que le chauffeur dirige l’embarcation et la tracte à l’aide d’une corde installée en fixe), remonter une escalade, suivre une galerie alpine montrant de belles formes d’érosion.

Retour puis remontée gentiment par le P90 en prenant le temps d’admirer les fesses de son voisin du dessus qui révise les manip de verticales.

De retour à la surface, on trouve Ludo emmitouflé en train de vaquer sur le plateau. Il nous explique qu’il s’est trouvé nez à nez avec de belles pouliches en sortant du trou…

Bref. Une sortie magnifique, sans difficulté, aux paysages variés, on en redemande…

La prochaine fois, on ira au-delà du Gour Melissa visiter le réseau des Chats Perchés et la superbe Chapelle Sixtine, qu’on se le dise !

https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=cecile.pacaut&target=ALBUM&id=5943423023870210705&authkey=Gv1sRgCPPsqv3Z-b-uMg&feat=email

Dimanche 27 octobre 2013

Fleurs Blanches, Collecteur des spéléonautes, Puits de la Relève

Participants Tritons : Cécile Pacaut

Autres participants : François Landry, Laurent, Louison et Raphael (Geckos), Charles Buttin (FJS)

Rédacteur : Cécile

TPST pour Charles et Cécile ; 10h

La Glacière de Carri étant déjà équipée (préparation d’un traçage…), alors que nous voulions l’utiliser comme trou « école » pour l’équipement, nous devons revoir nos plans et François nous invite à prendre part à la sortie d’explo du jour aux Fleurs Blanches : il s’agit d’aller équiper le P100 l’EDS, qui sera au cours de la sortie renommé « Puits de la Relève ».

La bibliographie des Fleurs Blanches sera publiée dans les prochains numéros de Scialet et LSD à sortir en2014.

Le scialet des Fleurs Blanches a été ouvert en août 2013 après quelques séances de désobstruction par le SGCAF et la Cordée Spéléo Occitane. La jonction « à vue » post siphon Chuats a été réalisée le 31 août 2013. Depuis, le scialet des Fleurs Blanches est donc effectivement devenu la troisième entrée du réseau des Chuats, ajoutant 800m au réseau et portant le développement total à 17,5km topographiés. Il a permis de relancer « à pied sec » les explorations du collecteur des Spéléonautes, jusque là réservées à des plongeurs, et de faire atteindre rapidement les 20km au réseau !

Du coup, après avoir visité la veille l’extrême amont du réseau la veille, nous voilà partis pour découvrir l’extrême aval !

Après moins de 10mn de marche d’approche une gentille descente, le petit groupe est en 1h en bas des puits

puits Rémi Gaudichet

et de l’autre côté du méandre. Je me permets d’aller faire une petite visite à la galerie « réservée SCO – SGCAF » jusqu’au terminus des explos avec « arrêt sur bassine », aisément franchissable dos au plafond et de nouveau gros vide derrière.

Ensuite, direction la jonction, précédée de son superbe parterre de carreaux de chocolat (cf la magnifique photo de C. Tscherter). Après le passage des 2 baignoires qui mouillent jusqu’en haut des cuisses, nous voilà en train de découvrir l’énorme collecteur des SpéléoNautes. Eh ben ma fois ça vaut son pesant de cacahuètes et on comprend que cela puisse déchainer quelques passions…

Compte tenu de la taille des équipes d’exploration (évidemment proportionnelle à la taille des galeries atteignant parfois les 20×20m), le collectif interclub réalise quasi en même temps exploration, équipement, topo, balisage au sol des zones à protéger, balisage au scotch-light des grands volumes, mise en place de petit panneau annonçant le nom des salles et des méandres annexes etc etc. Impressionnant !

Nous laissons Laurent et les jeunes partir devant équiper le supposé P100 et des brouettes pour assister François dans la prise de photos (que nous attendons de pied ferme). Il faut dire que le collecteur est magnifique…

Nous rejoignons ensuite l’équipe de tête, toujours en tête de puits… Après un miam, et histoire de patienter au chaud, nous profitons de notre temps libre pour aller visiter la suite au-delà de la 1ère trémie.

Au retour, le supposé P100 se défend toujours et personne n’en voit le fond, même avec les phares à fond, gloups…. Nous lui rendons une petite visite avant de prendre le chemin du retour histoire de rentrer à la maison à une heure décente et d’annoncer en surface que l’équipe d’explo prend du retard pour cause de « gros ».

La suite à lire sur le CR de la liste interclub Chuats !

Il nous faudra 1 heure pour rejoindre le bas des puits puis 2 petites heures pour remonter avec les kits, le temps de négocier les passages peu larges. Surprise, dès que nous quittons la galerie de -180, nous tombons

nez à nez avec un petit actif qui nous accompagne jusqu’à la surface, météo pluvieuse oblige… L’équipement hors crue est tout à fait OK.

https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=cecile.pacaut&target=ALBUM&id=5943429587172319121&authkey=Gv1sRgCKTXxPaS45m0eQ&feat=email

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