La Verna a 60 ans !!

13 août 2013

C’est le grand jour ! L’anniversaire des 60 ans de la découverte de la salle de la Verna. 60 spéléos doivent descendre par le gouffre Lépineux et apparaître à 18h, heure de la découverte, en haut de la Verna puis descendre à la plage de galets former un 60 de lumière en guise de bougies d’anniversaire. Je suis heureux d’être là en représentant du Clan des Tritons, héritier du Clan de la Verna, co-découvreur de la salle. Nous arrivons vers 9h au parking du col de la PSM.

La célèbre borne frontière n°262

Photo souvenir de la borne et rencontre avec « Coco » (Michel Letrône) et son épouse, Jean-Pierre Besson et Michel Siffre, patati, patata. Nous descendons au parking du virage juste en dessous et retrouvons Serge Puisais en grande tenue, Buldo en famille et d’autres encore. Patati, patata, nous rejoignons le gros des troupes à l’entrée du Lépineux, le dernier salon à la mode.

Letrone, Siffre, Besson

J’ai un grand plaisir à retrouver toutes ces vieilles connaissances : Jean-François Pernette, Philippe Pellissier, Michel et Marie-Claude Douat, Ruben Gomez, Serge Puisais, Alain Bressan, Michel Luquet, Buldo, avec Nathalie Rizzo et leur fille, Jean Kanapa en famille, Eric Alexis, Joël Danflous, le baron, PH, etc. Et patati et patata, vers 13h nous décidons de descendre à Saint-Engrâce pour quand même faire un tour dans les grandes salles. Il crachine dans la vallée, « c’est quoi ce pays de m…. ? », « mais c’est rien ça, ça s’appelle même pas de la pluie, il y a le soleil juste au-dessus »

Après être passés récupérer la clé auprès de Maïté Burguburu, nous montons au tunnel, rencontrons comme de bien entendu l’ami Jef au cours d’une de ses navettes pour les visites de la salle de la Verna et aussi, Ô surprise !, Anne Johannet et son compagnon Dominique Bertin, ainsi que Jean-Louis Rocourt, goûtant la garbure à la cabane Prebende après avoir effectué la traversée.

Les fameuses initiales des premiers explorateurs de la Verna gravées il y a 60 ans...

Nous entrons dans le tunnel, immédiatement refroidis par le courant d’air violent qui le parcourt. Au bout des 660 mètres réglementaires nous arrivons dans La Verna totalement éclairée. Maryse se trouve un peu déçue car l’effet d’immensité se trouve amoindri du fait d’un éclairage trop puissant et uniforme qui gomme le relief et enlève de la profondeur. Ça reste quand même un spectacle exceptionnel. Les niveaux sont hauts suite aux orages de la nuit et l’on observe de la mousse de crue parfois plus d’1m50 au-dessus de la rivière. Nous remontons jusqu’en haut de la salle Chevalier, ralentis par toutes les rencontres avec ceux qui arrivent du Lépineux : Dominique De Pazzis (avec qui j’étais allé en Irian Jaya en 1995), Michel Bouthors et d’autres. Patati-patata. Il est temps de faire demi-tour et de rejoindre les « anciens » pour le bouquet final. Depuis la plateforme la plus éloignée du débouché du tunnel, nous assistons en silence à l’arrivée des premières lumières. Cette sorte de descente aux flambeaux est déjà émouvante en elle-même mais la partager avec Jimmy Théodor, Michel Letrone ou Madeleine Cabidoche rajoute quelque émotion. Les spéléos descendent ensuite à la plage et forment lentement un zéro puis un six, c’est balbutiant au début puis ça prend forme et un magnifique soixante se dessine dans l’obscurité. Applaudissements. Le bruit de la cascade, grosse des pluies de la veille, devrait couvrir de ses harmoniques n’importe quel autre son venu de la salle et pourtant, peu à peu, nous entendons monter de la plage une clameur puis une mélodie enfin un chant : « joyeux anniversaire, joyeux anniversaire…. ! », cet instant est magique et totalement surréaliste dans ce contexte.

60 lumières à la plage de galets pour les 60 bougies de la Verna

A la sortie, une garbure géante est offerte aux spéléos dans le crachin du ravin d’Arphidia. Patati, patata. Rencontre avec Jimmy Théodor, grand monsieur discret qui nous raconte son arrivée dans la salle le 13 aôut 1953 vers 18h et nous explique que l’histoire selon laquelle les explorateurs auraient cru être sortis dehors dans la nuit est quelque peu galvaudée. En fait, c’est lui qui, arrivant dans ce grand vide s’est fait la remarque qu’il pouvait être dehors mais immédiatement il a compris qu’il était dans une salle. C’est en racontant ses impressions à ses camarades que cette histoire a ensuite été déformée, publiée et amplifiée. Information intéressante également les explorateurs de l’époque disposaient d’éclairage électrique assez puissants qui leurs permettaient ponctuellement de distinguer les parois des grandes salles.

Le soir, projection à la salle des fêtes de Saint-Engrâce animée par l’inoxydable Michel Luquet. Nous verrons ou reverrons le film d’Haroun Tazieff, toujours aussi émouvant, celui de Jacques Ertaud et de la BBC.

Au final un bien bel anniversaire pour la Verna et beaucoup d’émotions. Encore un grand merci au comité d’organisation et particulièrement à Mickey, sa cheville ouvrière.

Liens photos :

https://picasaweb.google.com/103848842113077250142/60AnsVerna?authuser=0&authkey=Gv1sRgCODU0prbreLExAE&feat=directlink

Lien ARSIP : http://s391384129.onlinehome.fr/arsip/index.php/117-60-bougies-pour-la-verna

J’avais créé quelques pages historiques sur le site Tritons pour les 50 ans de la Verna en 2003. Vous pouvez visiter ces pages en complément à l’adresse suivante : http://clan.des.tritons.free.fr/50ans_verna/index.html